Le monument de 1932 et sa plaque commémorative.
Reportage FR3 Bretagne du 28 juillet 2011 sur la Bataille de Saint-Aubin du Cormier du 28 juillet 1488, sur Facebook:
Minimax nous a également fait un joli petit film souvenir en 2014, sur notre fête médiévale du 15ème: (voir le site)
La bataille de Saint-Aubin du Cormier :
Ici le lundi 28 juillet 1488, à midi face au sud dans une grande chaleur, se trouvaient les onze mille six cents hommes, avec chevaux et canons, de l’armée du Duché indépendant et souverain de Bretagne, comprenant six mille soldats Bretons et ses alliés Anglais (440 archers), Germains et Flamands (800 hommes), Basques, Espagnols et Gascons (3 500 hommes). En face de cette position, environ une heure après, arrivent de Saint-Aubin du Cormier, fatigués et en désordre, les quinze mille hommes de l’armée du Royaume de France comprenant des mercenaires Suisses (5 000) et Napolitains, avec cavalerie et canons, sous le commandement unique de la Trémoille. Parmi les chefs Bretons, Rieux, qui était déjà davantage pour le harcèlement que pour une bataille rangée, propose de charger tout de suite sans laisser les Français se mettre en ordre de bataille, afin d’emporter facilement le combat, et de repousser cette armée française d’occupation qui avait déjà pris plusieurs places fortes… mais les généraux de cette armée bretonne sans commandement unique hésitent et discutent, pour finalement laisser l’armée française se mettre en place pour un combat à « la loyale ». Cette erreur stratégique va perdre la Bretagne, face à une armée de métier aguerrie dont les ordres sont de ne pas faire de prisonniers…
Les historiens parlent d’une mêlée terrible, puis d’un massacre considérable… Vers quatorze heures commence l’engagement par des salves de canons faisant beaucoup de dégâts de parts et d’autres. Puis les Bretons, dans leur courage et volonté de repousser l’occupant, réussissent à faire reculer les Français de plus de cents pas, mais, sous les derniers boulets français, le commandant germain Bhler et ses hommes, en cherchant à se mettre à l’abri, brisent la ligne bretonne. Galiota, un mercenaire napolitain au service de Charles VIII engage la cavalerie française dans cette brèche, afin de prendre l’armée bretonne à revers. Galiota est tué d’un coup de couleuvrine, mais son action mène les bretons à leur perte : la cavalerie bretonne, selon les historiens, a très mal fait son travail, et les fantassins pris en tenaille se débandent vers le nord-est, en direction de Mézières sur Couesnon. Le massacre commence alors, et vers seize heures la bataille se termine… les Français achèvent les blessés ainsi que les derniers Bretons courageux qui continuent à se battre. Certaines sources disent qu’ils ont poursuivi loin les fuyards, jusqu’à la nuit tombée, les massacrant sur place ou dans les fermes où ils se sont réfugiés. Le chiffre exact des tués est imprécis, et il varie entre 5 000 et plus de 6 000 mille morts côté Breton, selon le parti pris des historiens, et environ 1 500 morts côté Français. Ces soldats, de dix nations européennes différentes, ont été enterrés dans des fosses communes à même le champ de bataille, et y reposent toujours aujourd’hui.
Cette bataille est considérée comme celle qui fit perdre son indépendance à la Bretagne du Duc François II, définitivement annexée par la France en 1532, par un édit d’union qui concédait une autonomie politique à la Bretagne, mais dont les points principaux ne furent guère respectés par les rois français successifs. Ce traité sera unilatéralement annulé, sans concertation avec le Parlement Breton, par la Révolution française dans la nuit du 4 août 1789. Cette annulation aurait pu nous redonner notre liberté, mais ce fut pire : nous y perdîmes notre autonomie au profit d’un centralisme toujours de mise aujourd’hui, où depuis, la République « une et indivisible » a tout fait pour éradiquer notre langue, notre culture et notre identité, notre histoire, et ils ont bien failli réussir… En 2000 et 2001, nous avons même dû nous opposer, heureusement avec succès, à un projet profanateur de site départemental d’enfouissement d’ordures ménagères sur la partie nord-nord-est du champ de cette importante bataille européenne et franco-bretonne de 1488 !Cette affaire a mis en lumière méconnaissance et irrespect pour l’Histoire Bretonne, qui n’est toujours pas enseignée dans les écoles des cinq départements de Bretagne.
Aujourd’hui, en pleine construction européenne, et avant que ne repoussent les ronces de l’oubli sur notre histoire plus que millénaire, nous voudrions que nos impôts ne servent pas seulement à alimenter le gouffre des diverses constructions pharaoniques parisiennes : nous désirerions construire à l’entrée de la Bretagne, près du site historique de Saint-Aubin du Cormier, traversé par l’autoroute des estuaires A84, un espace muséal sur la bataille, dans son contexte historique, dans un esprit international de développement culturel, économique et touristique. Dans cette attente incertaine, nous avons déjà acquis à travers la Sci Koad Sav Pell, une partie de l’épicentre de la bataille (4ha 25 a) où se trouvaient les troupes bretonnes et alliées avant l’engagement du combat, et où nous avons commencé la construction d’un parc de sculptures-mémorial sans aucune aide publique. Notre association MAB (fils), Musée Archipel Breton, crée en janvier 2001, est ouverte à tous ceux qui désirent, en un légitime besoin démocratique, offrir aux Bretons et à l’ensemble des visiteurs, une vision de notre riche Histoire Bretonne. (Pour nous rejoindre et nous aider, l’adhésion est de 30 €uros par an à l’ordre de MAB, Bel-Air, 35 140 Gosné. Contacts : 06 86 54 32 73 et mabkuff@hotmail.fr)
Le donjon ruiné du château de saint-Aubin du Cormier: construit entre 1223 et 1225 par Pierre de Dreux, Duc de Bretagne, il fut détruit par l’armée française l’année suivante de la bataille de Saint-Aubin du Cormier, en mai 1489.
Emgann Sant Albin-an Hiliber:
D’al Lun 28 a viz Gouere 1488 ez eus 11600 den arme dukelezh dieub ha damani Breizh amañ da greisteiz dindan tommder bras ar Su gant kezeg, kanolioù. En o zouesk 440 gwaregour saoz, 800 Germanad ha Flamankad, Euskadiiz, 3500 Spagnad ha Gwaskonad. E-talto e teu, war-dro un eurvezh goude eus Sant Albin-an-Hiliber, 15000 den rouantelezh c’hall, a-stlabez enno 5000 gopraer suiss ha naplezeg gant kanolioù ha kezeg, la Trémoille mestr nemetañ dezho. E-touesk pennoù-bras Breizh emañ Rieux troet tre an harrelat kentoc’h eget kannañ a-benneg a ginnig kargañ diouzhtu hep lezel amzer d’ar C’hallaoued bezañ prest a-benn bezañ trec’h warno a-ratozh ha kas anezho kuit pa oa bet tapet meur a lec’h kreñv gant an arme c’hall dija. O nec’hiñ, o kaozeal kenetrezo emañ ar jeneraled vrezhoneg hag da lezel arme Bro C’hall prest d’ar stourm leal. Kollet e vo an afer gant Breizh abalamour d’ar fazi-belliñ-mañ enep un arme a-vicher a lazh hep niad ebet.
Eus ur veskadeg spontus hag ul lazhadeg kenañ war he lerc’h e kaoz an istorourien… Tro div eur g.k. e krog ar stourm gant taolioù kanol a lazh kalz soudarded e pep tu. Dre o youl hag o c’halon e lak ar Vreizhiz o enebourien da gilañ d’ur c’hant kamm bennaket. Dindan taolioù pezhioù-kanol gall avat e teu komandant german Bhler, gant e dud, a-benn da derriñ al linenn vrezhonek en ur glask d’en em virout. A-benn neuze en em sil ar marc’hegerezh gall etrezi renet gant ar gopraer naplezeg Galiota ha setu tapet an arme vrezhonek dre he c’hil eta. Lazhet eo Galiota gant un taol koulerinenn met graet e oa bet stal ar Vreizhiz. Fall-tre he doa labouret marc’hegerezh Breizh. Abalamour da-se tec’h ar soudarded war droad kuit etrezeg Magoerioù-ar-C’houenon e tu biz. Setu al lazhadeg o kregiñ hag oc’h echuiñ tro peder eur g.k.. Peurlazhet eo ar re c’hloazhet gant ar C’hallaoued hag ar re a gendalc’h betek ar marv ivez. Pell eo bet redek war-lerc’h an dec’herien betek an noz hag int lazhet war al lec’h pe e gwasked an atantoù o doa kavet repu enno. 5000 pe 6000 den marv e tu arme Breizh ha 1500 e tu gall. An holl o tont eus dek bro disheñvel a oa bet douaret asambles e toulloù bras war an dachenn-brezel-mañ hag aze emaint hiziv-an-deiz c’hoazh.
Kontet e vez ez eo an emgann-se an hini en deus lakaet koll dizalc’h Breizh an Duk Fañch II trevet da vat ouzh Bro C’hall e 1532 dindan skrid-emglev unvaniezh an div vro a roe un em ren politikel da Vreizh hep ma ne voe doujet outañ gant ar rouaned c’hall lerc’h-oc’h-lerc’h. Nullet a un tu e vo an tretadurezh-mañ koulz an Dispac’h Bras d’ar 4 a viz Eost 1789 hep kuzuliata gant Breujoù Breizh. Gwashoc’h e oa bet goude-se pa oa bet eskemmet hon emrenerezh e-kerzh ur c’hreizennerezh hag a zo c’hoazh gant ar Republik unan ha dirannabl a oa hag a zo o klask da zisgwriziennañ hor yezh, hon sevenadur, hon anav hag hon istor hag o tont a-benn kazimant… Betek ar bloavezhioù 2000 ha 2001 e oa bet ret deomp enebiñ diouzh raktres sevel un embregerezh-lastez war lodenn hanternoz / biz tachenn-brezel ar stourm bras european gall-brezhonek e 1488 ! War-wel he deus lakaet an afer-se dianaoudegezh ha dizoujañs ar stad gall dirak Istor Vreizh a zo tavet e skolioù pemp dapartamant hor bro, BREIZH.
Araok ma kresko dres an ankounac’h war hon istor e-keit ma Europa o sevel e fellfe deomp ne vefe ket implijet hon tailhoù nemet evit brasaat piramidoù kêr Bariz : war treusoù Breizh hor befe c’hoant sevel, e-kichen lec’hienn St Albin-an-Hiliber droukdroc’het gant ar gourhent A84, un doare mirdi en e genaroudenn a-fed an emgann ennañ ur soñj etrevroadel a ziorradur sevenadurel ha evit an douristed. E gortoz war var an dra-se hon eus prenet dre c’hrâs SCI Koad Sav Pell lodenn kreizig-kreiz an dachenn-brezel lec’h ma oa bet bagad Breizh gant e re a-gevred dastumet dres araok ar stourm ha kroget eo bet ganeomp hep sikour foran ebet ur parkad kizellañ-koun. Digor eo hor c’hevredigezh MAB krouet e miz Genver 2001 d’an holl o defe c’hoant dre ezhomm demokratel reizhek profañ da bobl Vreizh ha d’ar weladennourien ur gweled gwir eus hon istor vrezhonek ken pinvidik. ( a-benn bezañ ganeomp ha reiñ ho sikour e c’halloc’h kregiñ e-barzh evit 30€/bloaz war anv MAB, Bel-Air, 35140 Gosné. pgz 06 86 54 32 73, mail : mabkuff@hotmail.fr)
Le monument moderne de 1988 érigé par Koun Breizh pour le 500ème anniversaire de la Bataille. Il est situé sur les lignes françaises, dans le prolongement du monument de 1932.
The Battle of Saint Aubin du Cormier:
It is noon on Monday 28th July 1488. Eleven thousand six hundred men from the Breton army stand facing south under a sweltering heat, together with their horses and canon. This army from the independent and sovereign Duchy of Brittany comprises 6000 Breton soldiers and their allies : 440 English archers, 800 Germans and Flemish, and 3500 Gascons, Basques and Spanish. About one hour later, fifteen thousand men from the King of France’s tired and disordered army arrive from SaintAubin du Cormier. The French army includes 5000 Swiss mercenaries and Neapolitans, with cavalry and canons, all under the sole command of the French general Louis de la Trémoille. One of the Breton leaders who favours guerrilla tactics rather than an arranged battle, is the Marshall of Rieux. He suggests charging immediately without allowing the French to prepare their battle order. The combat would be easily won, and the French occupying army would be pushed back from several defensive positions already taken by them… But the generals of this Breton army have no supreme commander. They hesitate and discuss, and in the end allow the French army to position itself for an “honourable” combat. This strategic error will result in Brittany losing to a professional and experienced army whose orders are to take no prisoners.
Historians speak of a terrible affray followed by a considerable massacre. Towards two o’clock the engagement begins with canon salvos creating much destruction on both sides. Then the Bretons, with their courage and desire to push back the occupants, succeed in making the French retreat more than a hundred paces. But under the last French cannonballs, the German commander Bhler and his men break the Breton line, searching to place themselves under cover. Galiota, a Neapolitan mercenary in the service of King Charles VIII, engages the French cavalry in this breach in order to take the Breton army from behind. Galiota is killed by a culverin shot, but his action brings defeat for Brittany. (According to historians, the Breton cavalry did its work very badly and the Breton footsoldiers, taken in a pincer movement, fled towards the north-east in the direction of Mézières-sur-Couesnon.)
The massacre begins, and towards six o’clock the battle ends… the French kill the wounded together with the last brave Bretons who continue to fight. Certain sources tell that the French pursued the fleeing soldiers far and wide until nightfall, massacring them in situ or at the farms where they hid themselves. The exact figures for the killed are not precise, varying between 5000 and more than 6000 dead on the Breton side depending on the opinions of different historians, and around 1500 dead on the French side. These soldiers who came from ten different European nations were buried in communal trench graves at the battlefield site, where they still rest today.
This battle is considered to be the one at which Duke Francis II’s Brittany lost its independence. The country was permanently annexed by France in 1532 in a treaty of union which conceded political autonomy to Brittany. But the principle clauses were rarely respected by successive French kings. This treaty was unilaterally cancelled, without negotiation with the Breton Parliament, by the French Revolutionaries on the night of the 4th August 1789. This cancellation could have given us back our liberty, but worse was to come ; we lost our autonomy to a centralism which is still in existence today. The “One and Indivisible” Republic has since done everything possible to eradicate our language, our culture, our identity and our history, and it has only just failed to succeed. In 2000 and 2001 we even had to oppose, happily with success, a plan to defile the battle site by burying county council household waste on it ! The rubbish dump would have covered the northern/north-eastern part of the area where this important Franco-Breton and European battle was fought in 1488. This affair threw into light much ignorance of and disrespect towards Breton history, which even today is still not taught in any of the schools in any of the five departments of Brittany.
Today Europe is being built, and before the brambles of forgetfulness grow again over our more than one thousand year old history, we would like our taxes to be used for something else than just feeding the black hole of divers Parisian pharaonic constructions and monstrous white elephants ! Our desire is to create a museum space highlighting the historic Battle of Saint‑Aubin du Cormier at the conflict site which is near to the A84 Estuaries Autoroute where it enters into Brittany. With this museum park we want to bring the battle into relief in its historical context, in an international spirit of cultural, economic and touristic development. Without any help from the public purse, and in the context of an uncertain and possibly indefinite wait, we have already acquired (via the S.C.I. Koad Sav Pell mutual property estate) a part of the battle epicentre (4,25 hectares) where the Breton and Allied troops were located before the start of the combat. Answering a legitimate and democratic need, we have begun the construction of a memorial sculpture park.
Our historical association MAB, or Musée Archipel Breton (Breton Archipelago Museum), was created in January 2001 following the success of our defence committee Mémoire et Dignité (Dignity and Memory). MAB (“mab” is the Breton word for “son”) is open to all those who wish to ensure that an unbiased version of our rich Breton history should be shown and displayed to all Bretons and visitors alike. (If you wish to join and to help us, annual membership is 30€ ; cheques payable to M.A.B., Bel-Air, 35140 Gosné, Brittany. Telephone : 02.99.66.37.56 (0044 299 663 756 from overseas) E-mail : ) mabkuff@gmail.com , Internet: http://www.mab-bzh.com/
L’épicentre du champ de bataille, où s’est déroulé la partie décisive des combats…
Saint-Aubin du Cormier-eko gudua:
Toki honetan aurkitzen ziren Bretainiako dukado independiente eta subiranoko armadako 11 600 gizonak, beren zaldi eta kanoiekin. Baziren 6 000 soldadu Bretoi eta beren aliatu Ingelesak (440 arkulari), Germaniarrak eta Flandriarrak (800 gizon), Euskaldunak, Espainolak eta Gaskoiak (3 500 gizon). 1488ko uztailaren 28a zen, eguerdi, hegoaldeari buruz ziren, eta egun biziki beroa zen. Haien parera heldu ziren Frantziako erresumako 15 000 gizonak Saint-Aubin du Cormier-tik, oren bat berantago guti gora-behera, akituak eta anabasa handian. Talde horretan baziren mertzenario Suitzar eta Napolitarrak (5 000), kanoi eta kabaleriarekin, de la Trémoille-ren aginte bakarraren pean. Buruzagi Bretoietako batek, Rieux izenekoak, bataila lerrokatua baino jazarpena hobesten zuen, eta frantsesak lerrokatzen utzi aitzin erasotzea proposatu zuen, bataila horren errexki irabazteko, eta jada hainbat gotorleku irabazi zituen frantses okupazio armada gibelarazteko. Baina aginte bakarrik gabeko armada Bretoi horretako generalak eztabaidan hasi ziren, dudakor, eta azkenean frantses armada lerrokatzen utzi zuten, « leialki » borrokatzeko. Huts estrategiko hori Bretainiaren galbidea izan zen, presorik ez hartzeko agindua zuen armada profesional zaildu horren aitzinean.
Historialariak nahaspila izugarria aipatzen dute, eta ondotik sarraskia. Arratsaldeko biak aldera hasi zen borroka, bi aldeetan kalte handiak egin zituzten kanoikadekin. Gero, Bretoi temati eta ausartek okupatzaileak 100 urrats baino gehiagoz gibelaraztea lortu zuten. Baina Bhler komandante Germaniarraren peko frantsesek, azken kanoikada frantsesak saihestu nahian, lerro Bretoiaren haustea lortu zuten. Charles VIII.aren menpe ari zen Galiota mertzenario napolitarrak zaldieria zilo horretatik sarrarazi zuen, Bretoi armada gibeletik harrapatzeko. Galiota « couleuvrine » ukaldiz hil zen, bainan haren balentriak galbidera eraman zituen Bretoiak : historialarien arabera, zaldieria bretoiak gaizki jokatu zuen, eta zepoan hartutako « fantassins »-ak ipar-ekialderuntz eskapatu ziren, Mézières sur Couesnon-era buruz. Orduan hasi zen sarraskia, eta gudua arratsaldeko lauak aldera bururatu zen. Frantsesek zaurituak kalitu zituzten, bai eta ere oraino borrokan ari ziren Bretoi ausartak. Iturri batzuek diote iheslariak urrun segitu zituztela, gaua heldu arte, hor berean masakratuz, edo gorde ziren baserrietan. Erailen kopurua ez da zehatza, 5 000 eta 6 000 baino gehiagoren artean kokatzen da Bretoientzat, eta 1 500 frantsesentzat. Europako hamar nazio desberdinetako borrokalari horiek hor berean lurperatuak izan ziren, hobietan, eta hor datzate gaur egun oraino.
Bataila hori François II dukearen Bretainiari independentzia galarazi zion bataila gisa aurkeztua da. Frantziak betiko hartu zuen Bretainia 1532an, autonomia politikoa eskaintzen zuen itunaren bidez. Baina itunaren puntu garrantzitsuenak bete gabe utzi zituzten ondotik agindu zuten errege frantsesek. Frantses iraultzak itun hori alde bakarretik deuseztu zuen 1789ko agorrilaren 4ko gauean. Deusezte horrek askatasuna berreskura araz ziezaigukeen, baina okerrago baizik ez zen izan : gure autonomia galdu genuen, gaur egun oraino ezagutzen dugun zentralismoaren faboretan. Errepublika « bakar eta zatiezinak » ahalegin guziak egin ditu gure hizkuntza, kultura, nortasuna, historia suntsitzeko, eta ez gara horretaz urrun gelditu… 2000 eta 2001 urteetan, 1488ko bataila europear eta franko-bretoi garrantzitsu honen gunea suntsituko zuen proiektuaren aurka borrokatu behar izan genuen, garaipena lortuz zorionez : etxeko hondarkinen lurperatze gune departamental bat eraiki nahi zuten pentzearen ipar/ipar-ekialdean. Afera honek argitara eman ditu Bretoidar historiarekiko ezezagutza eta mesprestua. Halabaina, gure historia ez da erakutsia Bretainiako bost departamenduetako eskoletan !
Gaur egun, europar eraikutzaren orenean, mila urte baino gehiago dituen gure historia ahantzia izan aitzin, nahi genuke gure zergak ez daitezen erabiliak izan eraikuntza paristar handi-mandiek sortu defiziten estaltzeko bakarrik : Bretainiaren sarreran, A84 autopistak zeharkatzen duen Saint-Aubin du Cormier-eko gune historikotik hurbil, batailari buruzko museo-espazio bat eraiki nahi genuke, ingurune historikoaren errespetuan, nazioarteko garapen kultural, ekonomiko eta turistikoa bermatuz. Anartean, emaitza ezin aurreikusiz, batailaren epizentroaren zati bat (4ha 25 a) eskuratu dugu « Koad Sav Pell » SCIaren bidez. Epizento horretan kokatzen ziren tropa Bretoiak eta aliatuak borroka hasi aitzin. Oroigarri-eskultura parke baten eraikitzen hasi gara, batere laguntza publikorik gabe. Musée Archipel Breton elkartea, MAB (semea) izenekoa, 2001ean sortu zen, eta denei irekia da. Haren xedea Bretoiei eta bisitari orori gure herriaren historia aberatsa eskaintzea da. (Partaide egiteko edo laguntza emateko, urte-saria 30 €-koa da. Helbidea : MAB, Bel-Air, 35 140 Gosné. Kontaktua: 06 86 54 32 73. Mail : mabkuff@gmail.com , Site : http://www.mab-bzh.com/)
Lors d’une reconstitution partielle au château de Saint-Aubin du Cormier en 2006.
En este lugar, el lunes 28 de julio de 1488, al mediodía y mirando al sur, con un gran calor, se hallaban los once mil seiscientos hombres, con caballos y cañones, del ejército del Ducado independiente y soberano de Bretaña, que comprendía seis mil soldados bretones y sus aliados ingleses (440 arqueros), germanos y flamencos (800 hombres), vascos, españoles y gascones (3500 hombres). Frente a esta posición, alrededor de una hora más tarde, llegan de Saint-Aubin du Cormier, cansados y en desorden, los quince mil hombres del Reino de Francia, incluyendo mercenarios suizos (5000) y napolitanos, con caballería y cañones, bajo el mando único de La Trémoille. Entre los jefes bretones, Rieux, que era ya más partidario del acoso que de la batalla campal, propone cargar enseguida, sin dar tiempo a los franceses de ponerse en orden de batalla, con el fin de ganar fácilmente el combate, y rechazar a este ejército de ocupación francés que ya había tomado varias plazas fuertes… pero los generales de este ejército bretón sin mando único dudan y discuten, para dejar finalmente al ejército francés tomar posición para un combate leal. Este error estratégico va a arruinar las posibilidades de Bretaña, frente a un ejército profesional aguerrido que tenía la orden de no hacer prisioneros…
Los historiadores hablan de una pelea terrible, después de una matanza considerable… hacia las dos de la tarde empieza la intervención con cañonazos que producen muchos daños en ambas partes. Luego los bretones, con su coraje y su voluntad de rechazar al ocupante, logran hacer retroceder a los franceses más de cien pasos, pero bajo las últimas balas de cañón francesas, el comandante germano Bhler y sus hombres, al intentar ponerse al abrigo, rompen la línea bretona. Galiota, un mercenario napolitano al servicio de Carlos VIII, hace entrar en acción la caballería francesa, aprovechando esta brecha, a fin de tomar al ejército bretón por detrás. Galiota es muerto por un disparo de culebrina, pero su acción lleva a los bretones a su pérdida: la caballería bretona, según los historiadores, hizo muy mal su trabajo y los soldados de infantería, atenazados, se dispersan hacia el noreste, en dirección a Mézières-sur-Couesnon. Entonces empieza la matanza y hacia las cuatro de la tarde acaba la batalla… Los franceses rematan a los heridos, así como a los bretones que siguen luchando. Según algunas fuentes persiguieron a los que huían bastante lejos hasta que cayó la noche, matándolos allí mismo o en las granjas donde se habían refugiado. La cifra exacta de los muertos es imprecisa, y varía entre 5000 y 6000 en el bando bretón , según el punto de vista de los historiadores, y unos 1500 muertos en el bando francés. Aquellos soldados, de diez naciones europeas distintas, fueron sepultados en fosas comunes en el mismísimo campo de batalla y hoy día todavía descansan allí.
Se considera que esta batalla fue la que hizo perder su independencia a la Bretaña del Duque Francisco II, anexionada definitivamente por Francia en 1532, por un tratado de unión que otorgaba una autonomía política a Bretaña, pero cuyos principales puntos no fueron muy respetados por los sucesivos reyes de Francia. Este tratado fue cancelado unilateralmente, sin concertación con el Parlamento Bretón, por la Revolución Francesa en la noche del 4 de agosto de 1789. Dicha cancelación hubiera podido devolvernos nuestra libertad, pero fue peor: perdimos nuestra autonomía en provecho de un centralismo todavía en vigor hoy día, en el que la República “una e indivisible” lo ha hecho todo para erradicar nuestro idioma, nuestra cultura y nuestra identidad, nuestra historia, y casi lo han conseguido… En 2000 y 2001 hasta tuvimos que oponernos, con éxito afortunadamente, a un proyecto profanador de enterramiento de basura en la parte norte-nordeste del campo de aquella importante batalla europea y franco-bretona de 1488. Este asunto ha puesto de relieve el desconocimiento y la falta de respeto hacia la Historia Bretona, que sigue sin enseñarse en las escuelas de los cinco departamentos de Bretaña.
Hoy día, en plena construcción europea, y antes de que vuelvan a crecer las zarzas del olvido sobre nuestra historia más que milenaria, quisiéramos que nuestros impuestos no sirvan sólo para alimentar el abismo de las diversas construcciones faraónicas de París: desearíamos construir en la entrada de Bretaña, cerca del sitio histórico de Saint-Aubin du Cormier, atravesado por la autopista de los estuarios A84, un espacio museográfico dedicado a la batalla, en su contexto histórico, con un espíritu de desarrollo cultural, económico y turístico. En esta espera incierta ya hemos adquirido, por medio de la SCI Koad Sav Pell, parte del epicentro de la batalla (4 ha 25 a) donde se hallaban las tropas bretonas y aliadas antes del principio del combate, y donde hemos empezado la construcción de un parque de esculturas-memorial sin ninguna ayuda pública. Nuestra asociación MAB (hijo en bretón), Museo Archipiélago Bretón, creada en enero de 2001, está abierta a quienes deseen, en una legítima necesidad democrática, ofrecer a los bretones y a todos los visitantes una visión de nuestra rica Historia Bretona.
(Para sumarse a nosotros y ayudarnos, se paga una cuota de 30 € al año a la orden de MAB, Bel-Air, 35140 Gosné. Contacto: 06 86 54 32 73. mabkuff@gmail.com , http://www.mab-bzh.com/ )
Le plan de la bataille selon La Borderie
Proprio qui il lunedì 28 luglio 1488, a mezzogiorno sotto un caldo torrido e rivolti verso sud, si trovavano gli undicimilaseicento uomini dell’esercito del Duca indipendente e sovrano di Bretagna, con cavalli e cannoni. Questo esercito comprendeva seimila soldati bretoni e i loro alleati Inglesi (440 arcieri), Germani, Fiamminghi (800 uomini), Baschi, Spagnoli e Guasconi (3500 uomini). Di fronte a loro, circa un’ora dopo, arrivano da Saint-Aubin de Cormier, stanchi e in disordine, i quindicimila uomini dell’armata del Regno di Francia tra cui si contavano dei mercenari svizzeri (5000) e napoletani, con i loro cavalli e cannoni, tutti al comando di La Trémoille. Tra i capi bretoni, Rieux, che già in partenza era più propenso a una battaglia di logoramento che a un combattimento ben ordinato, propone di caricare immediatamente senza lasciare ai francesi il tempo di mettersi in assetto da battaglia, per poter vincere facilmente il combattimento, e respingere l’armata francese di occupazione che aveva già preso numerose roccaforti bretoni…ma i generali dell’armata bretone, senza un’istanza di comando unica, esitano e discutono, per lasciare alla fine all’esercito francese il tempo di mettersi in posizione per un combattimento “alla leale”. Questo errore strategico farà perdere la Bretagna, davanti a un’armata di professionisti agguerriti che hanno come ordine di non fare nessun prigioniero…
Gli storici parlano di una mischia terribile, poi di un massacro considerabile…verso le due del pomeriggio comincia il combattimento a colpi di cannone che fa molti danni da entrambe le parti. Poi i bretoni, con il loro coraggio e la loro volontà di respingere gli invasori, riescono a far retrocedere i francesi di più di cento passi, ma, sotto gli ultimi colpi francesi, il comandante germano Bhler e i suoi uomini, cercando di mettersi al riparo, ruppero la linea di combattimento bretone. Galiota, un mercenario napoletano al servizio di Carlo VIII, guida la cavalleria francese attraverso la breccia per prendere l’armata bretone alle spalle. Galiota viene ucciso da un colpo di colubrina, ma la sua azione porta i bretoni alla sconfitta: la cavalleria bretone, secondo gli storici, ha fatto molto male il suo lavoro, e i fanti presi in una morsa si allontanano verso il nord-est, in direzione di Mézière sur Couesnon. Il massacro comincia allora, e verso le quattro la battaglia finisce…i francesi finiscono i feriti e gli ultimi bretoni coraggiosi che continuano a combattere. Certe fonti dicono che hanno inseguito i fuggitivi, fino al calar della notte, massacrandoli sul posto o nelle fattorie dove si erano rifugiati. La cifra esatta dei morti è imprecisa, e varia tra 5000 e più di 6000 morti dalla parte bretone, secondo l’opinione difesa dagli storici, e 1500 morti tra le linee francesi. Questi soldati, di dieci nazioni europee diverse, sono stati sepolti in fosse comuni nel campo di battaglia, e vi riposano ancora oggi.
Questa battaglia è considerata come quella che fece perdere l’indipendenza alla Bretagna del Duca Francesco II, che venne poi definitivamente annessa alla Francia in 1532, da un trattato d’unione che concedeva un’autonomia politica alla Bretagna. Ma questo trattato non fu per nulla rispettato dai re francesi successivi. Inoltre il trattato sarà unilateralmente annullato, senza concertazione con il Parlamento Bretone, dalla Rivoluzione Francese la notte del 4 agosto 1789. L’annullamento avrebbe potuto restituirci la nostra libertà, ma in realtà le cose peggiorarono: perdemmo la nostra autonomia a profitto di un centralismo ancora in voga oggi, e da quel momento in poi la Repubblica, “una e indivisibile” a fatto di tutto per sradicare la nostra lingua, la nostra cultura e la nostra identità, e ci sono quasi riusciti…Nel 2000 e 2001, abbiamo anche dovuto opporci, fortunatamente con successo, a un progetto di discarica dipartimentale di rifiuti domestici che avrebbe profanato la parte nord/nord-est del campo di questa importante battaglia europea e franco-bretone del 1488! Questo affare a messo in luce un disconoscimento e una mancanza di rispetto per la Storia Bretone, che non viene ancora insegnata nelle scuole dei cinque dipartimenti di Bretagna.
Oggi, in piena fase di costruzione europea, e prima che i rovi dell’oblio ricrescano sulla nostra cultura più che millenaria, noi vorremmo che le nostre tasse servissero non solamente ad alimentare la voragine provocata dalla costruzione delle costruzioni faraoniche parigine: noi desidereremmo costruire all’entrata della Bretagna, vicino al sito storico di Saint-Aubin du Cormier, attraversato dall’autostrada A84, un museo sulla battaglia, nel suo contesto storico, con uno spirito internazionale di sviluppo culturale, economico e turistico. In quest’attesa incerta, abbiamo comunque già acquisito attraverso la Sci Koad Sav Pell, una parte dell’epicentro della battaglia (4 ha e 25 a) dove si trovavano le truppe bretoni e alleate prima dell’inizio del combattimento, e dove abbiamo cominciato la costruzione di un parco di sculture-memoriali senza nessun aiuto pubblico. La nostra associazione MAB(figli), Museo Arcipelago Bretone, creata nel gennaio 2001, e aperta a tutti quelli che desiderano, per legittimo bisogno democratico, offrire ai Bretoni e all’insieme dei visitatori, una visione della nostra ricca Storia Bretone. (Per contattarci e aiutarci, l’adesione è di 30 euro all’anno indirizzati a MAB, Bel-Air, 35140 Gosné Contatto: 06 86 54 32 73. http://www.mab-bzh.com/ mabkuff@gmail.com ,)
Les débuts des travaux du mémorial Koad Sav Pell en 2003, sur les lignes bretonnes.
De Slag van Saint-Aubin-du-Cormier:
Maandag 28 juli 1488. Een bloedhete dag. Om 12u `s middag`s staat een leger van 11.600 man van het onafhankelijke, soevereine Hertogdom Bretagne met paarden en kanonnen, de blik naar het zuiden. Het garnizoen bestaat uit 6000 Bretoense soldaten. Zij krijgen versterking van 440 Engelse boogschutters, 800 soldaten uit Duitsland en Vlaanderen, en nog eens 3500 uit Baskenland, Spanje en Gascogne. Ongeveer een uur later arriveert een leger van 15.000 man, bestaande uit soldaten van het Koninklijk Frans leger, 5000 Zwitserse en Napolitaanse huurlingen, met cavalerie en kanonnen, onder het opperbevel van La Trémoille, uitgeput en in totale wanorde vanuit Saint-Aubin-du-Cormier.
Rieux, een van de Bretonse officieren, die de verrassingsaanval verkiest boven een reguliere veldslag, stelt voor onmiddellijk aan te vallen en de Fransen geen tijd te gunnen om zich te organiseren, zodat de strijd makkelijk gewonnen kan worden en het Franse bezettingsleger, dat al verscheidene vestingen heeft ingenomen, wordt teruggedrongen. Maar de generaals van het Bretoense leger, dat niet onder één opperbevel staat, aarzelen en verliezen veel tijd aan onderlinge discussie. Het Franse leger krijgt daardoor tijd een veldslag volgens de regels voor te bereiden. Deze strategische vergissing wordt voor Bretagne fataal: de Bretoenen staan tegenover een beroepsleger dat opdracht heeft gekregen geen gevangen te maken.
Historici spreken van een verschrikkelijke strijd en van een vreselijke slachtpartij…. Rond 14u. begint het gevecht met wederzijdse kanonschoten die in beide kampen zware verliezen toebrengen. Vol moed en gedreven door de wil de vijand te verdrijven, slagen de Bretoenen erin de Fransen zo’n 100 meter terug te dringen, maar terwijl de laatste Franse kanonskogels inslaan, slaan de Duitse bevelhebber Bhler en zijn mannen op zoek naar dekking een bres in de Bretoense linies. Galleota, een Napolitaanse huurling in dienst van Karel Vlll, profiteert daarvan door met zijn cavalerie de Bretoense achterhoede aan te vallen. Galleota wordt op slag gedood door een culverinkogel[1], maar zijn manoeuvre wordt het Bretoense leger fataal.
Historici zijn van mening dat de Bretoense cavalerie zwaar tekort had geschoten: de infanteristen, die tussen twee vuren kwamen te staan, moeten zich naar het noordoosten terugtrekken in de richting van Mézières-sur-Couesnon. Dan begint de slachting en tegen 16u. is de slag afgelopen. De Fransen maken de gewonden en de nog resterende dappere Bretoenen die niet wilden opgeven, af. Volgens sommige bronnen achtervolgden zij nog tot diep in de nacht ook vluchtende soldaten tot in de boerderijen waar zij dekking zochten, en richtten zij een waar bloedbad aan. Het juiste dodencijfer is niet bekend, maar het aantal doden wordt geschat op 5 à 6.000 in het Bretoense, en 1.500 in het Franse kamp. De soldaten, die afkomstig waren uit 10 verschillende Europese landen, werden begraven in een massagraf op het slagveld zelf. Zij rusten daar vandaag nog steeds.
Voor Bretagne en hertog Frans II betekende deze veldslag het einde van de onafhankelijkheid. In 1532 werd Bretagne definitief door Frankrijk geannexeerd via een edict dat Bretagne weliswaar politieke autonomie verleende, maar waarvan de belangrijkste punten vrijwel nooit door de opeenvolgende Franse koningen gerespecteerd zouden worden. Het verdrag werd tijdens de Franse Revolutie in de nacht van 4 augustus 1789 uiteindelijk zonder overleg met het Bretoense parlement nietig verklaard.
Deze nietigverklaring had ons Bretoenen onze vrijheid kunnen teruggeven, maar het werd alleen maar erger. Bretagne verloor immers nu ook zijn autonomie ten voordele van een centralisme dat ook vandaag nog altijd overheerst: “één ondeelbare republiek” die alles in het werk heeft gesteld om onze taal, onze cultuur en onze identiteit uit te wissen. In 2000 en 2001 hebben wij ons, gelukkig met succes, verzet tegen het schandelijke en beledigende project voor een ondergrondse departementale opslagplaats voor vuilnis op het noord-noordoostelijk deel van de plek waar deze belangrijke Europese en Frans-Bretoense veldslag van 28 juli 1488 plaatsvond. Deze kwestie wierp pijnlijk een licht op de miskenning en het gebrek aan respect voor de geschiedenis van Bretagne, die overigens nog steeds niet onderwezen wordt op scholen in de vijf Bretonse departementen.
Wij willen wij niet dat onze geschiedenis in de huidige opbouw van Europa opnieuw in de vergetelheid gedrongen wordt en dat ons belastingsgeld alleen gebruikt wordt voor geldverslindende faraonische Parijse constructies. Wij willen in Bretagne, vlak bij de historische site van Saint-Aubin-du-Cormier en de nabijgelegen Autoroute des Estuaires (A84), een museale ruimte over de veldslag in zijn historische context, ter bevordering van een internationale culturele, economische en toeristische ontwikkeling. In afwachting hebben wij nu al, dankzij de “Sci Koad Sav Pell”, een deel van het epicentrum van het slagveld (4ha 25 a ), waar destijds het Bretonse leger en zijn bondgenoten zich vóór het begin van de slag hadden opgesteld, aangekocht. Op die plaats zijn wij ondertussen, zonder overheidssteun, gestart met de aanleg van een park met beeldhouwwerken en gedenktekens.
Onze stichting, het Musée Archipel Breton (MAB), die werd opgericht in januari 2001, staat open voor iedereen die, in een gerechtvaardigd streven naar democratie, Bretoenen en bezoekers inzage wil geven in onze rijke Bretoense geschiedenis.
Geïnteresseerden die onze stichting en ons project willen ondersteunen, kunnen zich als lid aanmelden. Het lidmaatschap bedraagt € 30 per jaar.
Contact :
Telefoon : +33 6 8654 3273.
E-mail : mabkuff@gmail.com.
Website: http://www.mab-bzh.com
[1] Culverin, of veldslang, voorloper van het musket (nvdv)
Quelques bénévoles sur le terrain entre les sceaux de Pierre de Dreux et de François II…
An dieser Stelle befinden sich am Montag, den 28. Juli 1488, um 12 Uhr mittags bei großer Hitze, gen Süden blickend, elf tausend sechs hundert Männer, mit Pferden und Kanonen, vom Heer des unabhängigen und souveränen Herzogtums der Bretagne, das aus sechstausend bretonischen Soldaten und seinen Alliierten besteht : Engländer (440 Schützen), Germanen und Flamen (800 Männer), Basken, Spanier und Gaskoner (3500 Männer).
Aus der gegenüberliegenden Richtung, d.h. aus Saint Aubin du Cormier kommen, etwa eine Stunde später, fünfzehntausend müde Männer aus dem ungeordneten Heer des französischen Königreichs. Unter ihnen sind Schweizer (5000) und Napolitaner Söldner, mit Kavallerie und Kanonen, unter dem alleinigen Kommando von La Trémoille.
Rieux, einer der bretonischen Führer, der nicht für eine Massenschlägerei war, schlägt vor, sofort anzugreifen, ohne den Franzosen die Möglichkeit zu geben, sich zum Kampf zu rüsten, um diesen leicht zu gewinnen und die französische Besatzungsarmee abzuwehren, die bereits mehrere Festungen eingenommen hatte… aber die Generäle der bretonischen Armee ohne Einzelkommando zögern, diskutieren und lassen damit der französischen Armee die Zeit, sich für einen « fairen » Kampf zu positionnieren.
Dieser strategische Fehler gegenüber einer Berufsarmee, bei der es heißt, keine Gefangenen zu machen, wird das Ende der Bretagne verursachen.
Historiker sprechen von einem schrecklichen Durcheinander, gefolgt von einem erheblichen Massaker.
Um vierzehn Uhr beginnt der Kampf mit Kanonenschüssen, die viele Schäden auf beiden Seiten verursachen.
Dank ihrem Mut und ihrem Willen, den Besatzer abzuwehren, gelingt es dann den Bretonen, die Franzosen um mehr als hundert Schritte zurückzutreiben. Unter den letzten französischen Kanonenkugeln durchbrechen jedoch der germanische Kommandant und seine Männer die bretonische Linie, als sie versuchen, sich in Sicherheit zu bringen.
Galiota, ein napolitanischer Söldner im Dienst Königs Charles VIII., führt die französische Kavallerie durch diese enstandene Lücke, um die bretonische Armee von hinten zu überfallen.
Galiota wird durch einen Kolubrinenschlag getötet, aber seine Handlung bringt den Bretonen die Niederlage : die bretonische Kavallerie hat, laut der Historiker, versagt und die in Zangengriff geratenen Infanteristen fliehen gen Nordosten, in Richtung Mézières/Couesnon.
Das Massaker setzt ein und gegen sechzehn Uhr endet die Schlacht… die Franzosen erlegen die Verletzten sowie die letzten mutigen kämpfenden Bretonen.
Manche Quellen besagen, dass sie die Flüchtigen noch weit bis in die Nacht hinein verfolgt haben, und dass sie sie auf der Stelle oder auf den Bauerhöfen abschlachteten, auf denen sie Schutz gesucht hatten.
Die genaue Anzahl der Gefallenen ist unbekannt. Man spricht je nach Position der Historiker von 5000 bis 6000 Toten auf bretonischer und etwa 1500 Toten auf französischer Seite. Diese aus zehn europäischen Nationen stammenden Soldaten wurden in Gemeinschaftsgräbern direkt auf dem Schlachtfeld begraben, wo sie noch heute ruhen.
Diese Schlacht wird als diejenige betrachtet, mit der die Bretagne unter Herzog François II. ihre Unabhängigkeit von Frankreich verloren hat. Im Jahre 1532 wurde die Bretagne mit einem Vereinigungsedikt von Frankreich endgültig annektiert. Es gewährte der Bretagne eine politische Autonomie, wurde aber das von den folgenden französischen Königen kaum respektiert.
Durch die französische Revolution wurde in der Nacht vom 4. August 1789 dieses Vereinigungsedikt ohne Absprache mit dem bretonischen Parlament annulliert. Diese Annulierung hätte uns unsere Freiheit zurückgeben können, aber es wurde noch schlimmer : wir verloren unsere Autonomie zugunsten eines bis heute geltenden Zentralismus, in dem die Republik, « einig und unteilbar » alles tat, um unsere Sprache, unsere Kultur, unsere Identität und unsere Geschichte auszulöschen, und es wäre beinahe gelungen…
In den Jahren 2000 und 2001 mussten wir uns sogar einem entwürdigenden Projekt widersetzen, welches eine lokale Hausmülldeponie auf dem nordöstlichen Teil des Schlachtfelds vorsah, auf dem diese wichtige europäische und franco-bretonische Schlacht 1488 stattfand ! Dieser Sachverhalt deckte die Unkenntnis und Respektlosigkeit der bretonischen Geschichte gegenüber auf, die bis heute noch nicht an den Schulen der fünf Departements der Bretagne unterrichtet wird.
In den heutigen Zeiten des europäischen Aufbaus wollen wir, bevor die Dornen des Vergessens über unsere mehr als tausendjährige Geschichte wachsen, dass unsere Steuern nicht nur das Maul der verschiedenen pharaonischen Bauten in Paris füttern : wir möchten gern, am Eingangstor der Bretagne, in der Nähe der historischen Stätte von Saint-Aubin du Cormier, die von der « Autoroute des Estuaires » A84 durchquert wird, eine Gedenkstätte über die Schlacht in ihrem historischen Kontext bauen, und dies in einem internationalen Geist der kulturellen, wirtschaftlichen und touristischen Entwicklung.
Wir haben mittels der Immobilienzivilgesellschaft Koad Sav Pell trotz der ungewissenen Situation bereits einen Teil des zentralen Schlachtfelds (4,25 ha) erworben, auf dem sich die bretonischen und alliierten Truppen vor der Schlacht befanden. Dort haben wir ohne öffentliche Unterstützung begonnen, einen Skulpturenpark zur Erinnerung zu bauen.
Unser Verein MAB (fils), Musée Archipel Breton, wurde im Januar 2001 gegründet und richtet sich an diejenigen, die von einem legitimen Bedürfnis nach Demokratie angetrieben werden und den Bretonen sowie allen Besuchern eine Übersicht der reichen bretonischen Geschichte vermitteln wollen. (Wenn Sie in den Verein eintreten und uns helfen wollen, wenden Sie Sich an MAB, Bel-Air, 35 140 Gosné. Kontakt : 0686543273 und http://www.mab-bzh.com/ . Mitgliedsbeitrag : 30€/Jahr)