JUMELAGE SAINT AUBIN DU CORMIER – RICHMOND
M.A.B. vous présente le travail de Davy, adhérent anglais qui veut sortir l’illustre histoire des Bretons du placard de l’oubli.
Bien que « Norman Castle » soit une appellation architecturale en Grande Bretagne, Davy trouve que certains exagèrent quand leurs livres récents en anglais énoncent sans approfondir « Alan Rufus et ses Normands » !
Davy s’insurge, et se demande si certains écrivains peu scrupuleux ont pu toucher une prime jacobine à l’étranger comme en France pour tenter d’effacer la Bretagne de l’histoire !
Davy French, à gauche sur cette photo en compagnie d’amis médiévalistes de Blain et de Fougères, prise le 25 janvier 2014 à la soirée médiévale organisée par l’Association MAB en l’honneur d’Anne de Bretagne.
« Swaledale » veut dire la vallée de la rivière Swale. Swaledale est bien reconnu pour ses beaux villages séduisants et ses jolis prés, plein de fleurs sauvages.
Richmond Castle, le château de Richemont, domine l’entrée de Swaledale, d’où son nom de « Riche-Mont », pour sa position défensive intéressante.
Ville de marché prospère, aujourd’hui Richmond a une population d’environ dix mille habitants.
RICHMOND
Le Market Place
Témoignages de plusieurs structures de bâtiments d’antan, des montants en bois étaient découverts sur la Place du Marché, lors de travaux routiers. On a retrouvé aussi des tessons de poteries du 13ème siècle, des chaussures médiévales, des os et des traces de céréales et de fruits importés, vendus au marché de Richemont il y a plus de 600 ans (peut-être en même temps que le Duc Jean IV se trouvait à Richmond). Des vieux puits et drains y sont souvent mis à jour pendant des travaux, ainsi que des charpentes et des poutres médiévales.
La Place du Marché est une des plus grandes en Grande Bretagne, et les Marchés de Richmond ont eu lieu pendant 900 ans. Sur cette place, la Chapelle de La Sainte Trinité fut fondée aux alentours de 1135. Aujourd’hui, c’est le foyer du musée du régiment des Green Howards. Cette chapelle a servi pendant des siècles comme lieu de culte, tribunal d’assises, prison, école, magasins, entrepôt et grenier à blé.
On peut imaginer comment les grands Marchés de Richemont, tenus sur ce terrain si vaste, ont aidé à assurer un revenu énorme aux Ducs de Bretagne successifs. Pendant trois siècles durant le moyen âge, se trouvait ici un des moteurs économiques de la Bretagne souveraine et indépendante. Les Ducs de Bretagne étaient souvent parmi les plus grands contribuables de la Couronne Anglaise pour leur Comté de Richemont. En même temps le peuple de Richemont profitait bien de tout ce commerce de blé, de cuir et de laine. La zone d’influence de leur marché s’est étendue jusqu’en Lancashire et Cumberland. Ils étaient industrieux, pratiquant le filage, le tissage et la teinture de la laine. Au 14ème siècle, les moines de Richmond élevaient des troupeaux de 5000 moutons.
Un petit tour de la ville
Autrefois, il existait des Croix (Market Crosses) sur la place du marché ; certaines villes anglaises ont pu conserver les leurs, mais à Richmond, la dernière a été remplacée par un obélisque en 1771. L’obélisque se trouve sur un ancien réservoir d’eau potable. Grâce aux industries textiles, le 18ème siècle était une période de grande richesse pour Richmond, quand beaucoup de maisons moyenâgeuse ont été remplacées par des bâtiments plus opulents comme le Kings Head Hotel en 1718, et le Town Hall (la mairie) en 1756. Jadis se trouvaient à Richmond une centaine de « pubs » et « inns » à cause de ces marchés florissants.
Deux portes poternes, pour piétons et chevaux de charge, sur les cinq portes qui existaient autrefois, ont survécu à ce jour. Elles étaient situées dans le grand mur défensif qui protégeait la ville à partir de 1315 (ce mur n’existe plus). Les Ecossais ravageaient le pays pendant le règne de King Edward IV (1307 à 1327) et ce mur fut construit après une incursion particulièrement sévère en 1310 (sa construction avait commencé dès 1311).
Le Culloden Tower, était construit aux alentours de 1746 pour commémorer la défaite des Ecossais qui ont menacé la ville pendant si longtemps. C’est une « Georgian folly » de style gothique.
Le Georgian «Theatre Royal » fut construit en 1788. L’intérieur n’a jamais changé ; aucun autre théâtre aussi ancien en Grande Bretagne n’a gardé son décor d’origine. Ce théâtre a fermé après 1840. A côté du théâtre se trouve l’autre vieille porte poterne. Autrefois, les rails dans l’allée servaient à un quincaillier pour le transport des marchandises lourdes entre son entrepôt et son magasin ; on poussait les wagons . Le théâtre a rouvert en 1963 et il abrite à présent un musée de la scène.
Au nord du théâtre se trouvent les « Friary Gardens » où se situe un War Memorial (mémorial à la Grande Guerre). Derrière, se situe la tour du monastère « Greyfriars », fondé par les Franciscains en 1258. La tour date du 15ème siècle et les bâtiments couvraient jadis les jardins et le « Tourists Information Centre ». A l’ouest, se trouve le terrain de cricket, sport noble préféré des Yorkshiremen !
De la croix du « Green Howards Memorial », vous avez une superbe vue du château et des maisons de « Frenchgate », quartier colonisé par les maçons venus d’outre-mer pour la construction du château, (sans doute Bretons, Normands et Angevins).
L’église « St Mary’s » existe depuis 1135. Sa tour date de 1399, construite par Ralph Neville, devenu Comte de Richemont après la mort du Duc Jean IV de Bretagne (Yann Pevar). Dans le cimetière de l’église se trouvent les pierres tombales de deux vétérans de la bataille de Waterloo, qui ont rendu grand service à la France. Ici se trouvait une ancienne école de Richmond, fondée en 1567 par la Queen Elisabeth I.
Sur la rivière Swale, un ancien pont de chemin de fer date de 1847, comme la gare elle-même : magnifique exemple de ce genre d’architecture industrielle. Une piscine moderne se trouve à côté. Plus au sud se trouve la « Fosse », cascade où l’eau fraîche venant des Penines se déverse en une chute spectaculaire.
Jadis, il y avait cinq moulins à blé sur le Swale, des moulins à papier, à tissus et pour scier le bois. Ces industries se concentraient sur les « Batts » (la terrace à côté de la Swale). Une teinturerie existait aussi pendant cinq siècles près du « Green Bridge » (le pont routier au sud). Un des moulins à blé a été transformé en usine à gaz – une des premières en Europe qui fonctionna dès 1820. Il y avait une mine de cuivre dans « Billy Banks Wood » (le bois à l’autre côté du « Green Bridge »).
Beaucoup de belles promenades sont possibles autour de la Swale et de ses bois. A 2 Km vers l’est, en suivant la rivière, vous découvrirez les grandes ruines de Easby Abbey.
Le « Green Bridge » fut reconstruit en 1788-1789 pour remplacer l’ancien pont endommagé par des inondations. Le niveau de la Swale est capable de monter dramatiquement après de grandes pluies sur les « Penines » (les grandes collines où se trouve sa source).
Le « Green », à côté du « Green Bridge » était jadis le quartier industriel de Richmond. Là, existaient autrefois des tanneries, une brasserie et un fabricant de clous. Au 18ème siècle, l’industrie familiale de Richmond était connue pour ses gants, chaussettes et casquettes de marins tricotés en laine : c’était le travail des familles des mineurs de plomb qui vivaient très difficilement autour de Richmond. A la fin du 19ème siècle, ces mines de plomb furent fermées, et pour se sauver de l’inanition, beaucoup de familles de mineurs ont émigré en Amérique et au Commonwealth.
L’HISTOIRE DES COMTES DE RICHEMONT ET DE LEUR CHÂTEAU
Alan Rufus et Guillaume Le Conquérant
Au printemps et l’été de l’année 1066, le Duc de Normandie Guillaume I rassemblait son armée pour envahir l’Angleterre revendiquant un titre à la Couronne Anglaise. A la bataille de Hastings, le 14 octobre 1066, Guillaume et son armée, composée de Normands, de Flamands et d’un tiers de Bretons (mercenaires et aventuriers), ont vaincu les Anglo-Saxons et leur roi Harold II.
C’était grâce à la cavalerie bretonne et à son premier conseiller militaire et capitaine de son arrière-garde, Alan Rufus (en breton, français et anglais « Ar Ruz », « Le Roux » ou « The Red »), qui avait à ses côtés deux de ses frères Alan Niger et Steven, tous deux futurs comtes de Richemont et cousins issus de germain (troisième degré) de Guillaume de Normandie. Ces frères étaient des fils de Eudon, premier Comte de Penthièvre et féroce frère du Duc Alan III de Bretagne *. Ce dernier était protecteur de Guillaume de Normandie.
Après la « Dévastation du Nord » (la suppression des rebellions anglo-saxonnes et danoises), et après le Siège de York en 1069 auquel Alan Rufus a participé, Guillaume a récompensé Alan en lui créant un « Earl » (le titre anglo-saxon pour un Comte), par investiture avec épée et robe de dignité. Au même temps, Guillaume lui a attribué 140 chevaliers, et donné à perpétuité de vastes étendues de terres dans le Yorkshire, le Norfolk, le Suffolk avec 440 manoirs répandus ainsi :
En | Yorkshire : | 164 | manoirs |
Lincoln | 101 | « | |
Norfolk | 81 | « | |
Cambridge | 63 | « | |
Hertford | 12 | « | |
Essex | 8 | « | |
Nottingham | 7 | « | |
Hampshire | 2 | « | |
Northampton | 1 | « | |
Dorset | 1 | « |
De ce fait, Alan Rufus est devenu le troisième plus riche magnat laïc sous King William I. Il était un des plus importants Témoins aux Chartes du Roi, et un administrateur influent de ses affaires militaires et de sa maisonnée.
* à noter : tous ces « Alan » n’ont rien de commun avec le Duc de Bretagne Alan IV Fergent, qui s’est marié en 1087 avec Constance, fille de Guillaume le Conquérant.
Alan Rufus et l’origine de Richmond Castle
Alan s’est basé d’abord à son plus important manoir à Gilling West. C’était l’ancienne capitale du Saxon Earl Edwin de Mercia vaincu à York en 1069, et une des capitales de « Deira », ancien royaume qui fut incorporé au Northumbria. Mais Gilling West risquait trop de déprédations de la part des Angles, partout bannis et dépouillés de leurs biens. De même face aux incursions des Danois et aux dangers d’attaques des Ecossais.
En 1071, Alan Rufus a commencé la construction de son nouveau château (qu’il a appelé Riche-Mont à partir de 1086). C’était le premier château construit en pierre dans toute l’Angleterre. Avant cette date, les forteresses étaient construites avec des fossés, des grands talus et des palissades de bois. Guillaume le Conquérant aura du être très impressionné, car à la suite, lui aussi, a construit tous ses nombreux châteaux en pierre, de là l’appellation « Norman Castles », car les Anglais ne connaissaient plus la Bretagne à la suite de son annexion définitive par la France en 1532.
Leyburn Castle, 10 km au sud de Richmond, et Bowes Castle au nord-ouest étaient construits par des proches d’Alan.
Pour son château, Alan Rufus s’est inspiré de forteresses comme Langeais (entre Tours et Saumur sur la Loire), qui fut construit aux alentours de 1017.
Alan Rufus voyageait fréquemment entre ses possessions en Angleterre et la Bretagne, mais sa résidence préférée était Richemont où se trouvaient ses frères, ses camarades et ses serviteurs principaux.
Alan Rufus, comme tous ses successeurs, donnait beaucoup à l’Eglise. Il a fondé le Monastère de Sainte Marie à York. Il était aussi un bienfaiteur à l’abbaye de St Sergius et Bacchus en Normandie, et il a donné une église à Swavesey en Cambridgeshire. Un moine d’Utica, Ordo Vitalis, a dit de lui : « il était studieux pour la paix, un amateur des pauvres, il faisait honneur surtout aux religieux, et que sa mort, sans issue, a occasionné grande tristesse au peuple »
Alan Rufus mourut en 1089 et il fut enterré à Bury St. Edmunds.
Alan Niger
Alan Niger, son frère, lui a succédé. Son nom « Ar Du » ou « Le Noir » vient de la couleur de sa peau, tandis que Alan Rufus avait trouvé son nom par la couleur de ses cheveux. Entre autre, Alan Niger a donné l’église de Welton Stoke aux moines de Durham. Il a aussi persuadé le fils de Guillaume Le Conquérant, King William II (William Rufus), de rassembler un Haut Tribunal de Parlement à York en 1089, le premier à avoir lieu dans le Royaume. Alan Niger fut enterré en 1093 à Bury St. Edmunds comme son frère.
Steven
Chronique à poursuivre pour Steven et les suivants…
Pierre de Dreux dit « Mauclerc » – 8ème Comte de Richemont
King John d’Angleterre est connu sous le nom de « Jean Sans Terre ».Il a organisé le meurtre de son neveu, le jeune Duc Arthur I de Bretagne âgé de 16 ans, entraînant son excommunication par le Pape et la perte de toutes ses nombreuses possessions françaises. Arthur était attendu comme souverain par tout le peuple anglais, tant King John était détesté pour sa méchanceté ; c’était l’époque de Robin Hood (Robin des Bois).
King John a gardé l’Honneur de Richemont pour lui-même avec avarice jusqu’à la 17ème et dernière année de son règne en 1216. En cette même année, il a consenti de le remettre à Pierre De Dreux (alors que Pierre était déjà Duc de Bretagne depuis trois ans), à la condition qu’il vienne en Angleterre à son secours face à ses barons qui s’étaient insurgés partout contre son despotisme.
Pierre Mauclerc a pu garder l’Honneur de Richemont jusqu’au règne suivant sous King Henry III. Il a forgé une amitié si intime avec Henry III que ce roi lui a promis la main de sa fille Jolenta et de l’aider à sécuriser ses droits en Bretagne face au roi de France Philippe Auguste.
Mais deux ans après, Pierre Mauclerc était obligé de faire une alliance stricte avec le roi français, devant se soumettre à des conditions très déraisonnables, par exemple, contraint de fiancer sa fille déjà promise au roi d’Angleterre, au Comte d’Angers (frère du roi français), dès ses 14 ans.
Quand, en 1227 la jeune fille fut enlevée par le roi de France Louis IX, Henry III a pris possession de l’Honneur de Richemont. Pierre est retourné en Angleterre deux ans plus tard, en 1229. Etant favori de Henry, il a pu retrouver son Honneur et toutes ses terres. A cette défection Louis IX s’est enragé et il a convoqué Pierre pour apparaître à sa Cour. Mais Pierre ne s’y présenta pas, Louis IX a essayé d’envahir la Bretagne, en y envoyant son armée en 1230. Elle se heurta à la forteresse de St Aubin du Cormier (nouvellement construite par Pierre Mauclerc entre 1223 et 1225).
Le Comte de Chester, qui commandait les troupes auxiliaires anglaises envoyées par Henry III pour aider Pierre Mauclerc, a réussi à capturer tout l’équipement et toutes les provisions de l’armée française, ce qui a obligé cette armée d’invasion à quitter la Bretagne.
Trois ans après, en 1233, Louis IX envahissait encore la Bretagne, pillant beaucoup de villes et contraignant Pierre Mauclerc à se rendre en 1234. Après avoir dû faire des excuses humiliantes, exigées par Louis IX, Pierre Mauclerc a pu garder son Duché en attendant la majorité de son fils Jean, devenu Duc De Bretagne à 21 ans, en 1237, sous le nom de Duc Jean I « Le Roux ».
Beaucoup plus tard, tout en faisant hommage au roi de France à Paris, Jean I récupérait l’Honneur de Richemont pour son propre fils, le futur Duc Jean II.
Quant à Pierre Mauclerc, devenu simple Chevalier Pierre de Braine, il participa deux fois aux croisades, et entre temps se lança dans la piraterie contre des navires anglais. Il vécu jusqu’en 1250, mourant au retour de la Croisade d’Egypte entreprise par « St Louis », avec qui il s’était réconcilié depuis des années.
Saint Aubin Du Cormier
Saint Albin of the Wild Service Tree*
St Aubin is situated 17 miles to the north-east of Rennes, the current regional capital of Brittany. The picturesque River Couesnon has its source beside the forest of St Aubin du Cormier and flows near to the town.
With the population today numbering around 3200, St Aubin will see a period of growth over the next few years ; Rennes is an economically and culturally dynamic city of 300,000 people, with a strict green belt policy, and St Aubin has recently been linked to Rennes by a new motorway (the « Estuary Route » which passes down through Nantes and Bordeaux to Spain).
Since the creation of the french departments**, St Aubin du Cormier is in Ille et Vilaine (named after two major rivers).
* The beautiful wild service tree or maple cherry is also known as « chequers » and sometimes « chokers ». It has richly coloured foliage in the autumn and bears pretty white flowers followed by clusters of beige fruits.
** These departments date only since the French Revolution (with its coup d’etat of the Night of the 4th August 1789 when Brittany’s status as an Autonomous Province was swept away together with the traditional notion of armorican liberties – resulting in the doubling of taxes and the breton « Chouan » guerrilla partisan rebellion under the remarkable Georges Cadoudal who tried to remove Bonaparte in 1804).
At Saint Albin of the Wild Service Tree
Lovely walks can be enjoyed in the local forest, along the valley of the River Couesnon, around the site of the Great Battle of 1488 (where there are monuments and the Liberty Cairn), about the castle ruins, the lake and the crest of rocks littered with menhirs (hiding treasures guarded by elves and toads so the legends say.)
The market, well worth a visit, is held every Thursday morning in the town centre.
1st May : Picnic and guided walk around the Battle site by a 15th century breton soldier.
1st Saturday in May : St Aubin horse show.
14th July : French Republic’s National Day with fireworks.
Around 28th July : « Festival des Libertés Bretonnes » – Breton weekend open-air celtic rock, traditional music and arts festival in the beautiful wooded park of the castle.
July : Theatre at St Aubin.
2nd Thursday in December : St Aubin Christmas Fair.
An internet website for St Aubin du Cormier is currently being prepared.
History of The Castle
of Saint Aubin du Cormier
Sant Albin An Hiliber
Saint Albin of the Chequers
There are over 70 communes in France which today bear the name of St.Aubin, a saint from the 6th century of breton origin. The son of a lord of Languidic near Vannes, he renounced his birthright and military training to become a monk, and he ended his days as the Bishop of Angers. He is remembered for his tireless defence of the weak and the oppressed.
Peter of Dreux
Pierre de Dreux
– Duke of Brittany (1213 – 1237) |
– 8th Earl of Richmond (1216 – 1234) |
Our story begins early in the 13th century when there was a hamlet consisting of several tumble-down cottages, surrounding a chapel dedicated to St.Albin under the shade of a wild service tree.
After repudiating Magna Carta, King John (« Jean sans Terre ») was faced with civil war in the last year of his despotic reign in 1216 ; he desperately seeked help to defend his position. He had greedily kept the Honour of Richmond to himself for over sixteen years, but finally returned it to Peter of Dreux three years after Peter had become Duke of Brittany. Fortunately for Peter, King John died soon after, having exacted a condition that Peter should come to England to bring him aid against his rebelling barons.
Peter of Dreux forged a strong friendship with the next king, Henry III, which enabled Peter to continue to benefit from the Honour of Richmond during periods when he did not ally himself too closely to the King of France.
In 1223, Peter fulfilled a dream inspired by Richmond, beginning the construction of the fortress at St Aubin du Cormier. Resulting from this very carefully and extremely well-built structure, finished in its essentials by 1225, the town grew rapidly under the patronage and protection of the breton sovereign. He especially liked the wild and defensive location and its surrounding forest, very rich in all types of game.
The castle of St.Aubin was one of many which protected the eastern frontier of Brittany in a defensive line from St Malo to Nantes. Other fortresses included Landal, Fougères, Châtillon en Vendelais, Vitré, Châteaugiron, Châteaubriant, Ancenis and Clisson. St Aubin du Cormier was a key castle in the chain, shielding Rennes and surveying two of Peter’s most powerful and turbulent vassal barons at Fougères and Vitré.
The keep at St.Aubin had three storeys and was over 15 m. high (50 feet by contemporary measurement). The principal walls of the fortress rose to 86 m. to the north and 96 m. to the south.
A second exterior wall 5 m. thick protected the castle, composed of immense stone blocks. Huge towers were situated at intervals along this wall, with deep moats on the sides not protected by the vast lake. Two gates gave access to the fortress.
Another exterior wall gave shelter to the town ; a section is still visible today on the north side, and there were three entry gates.
Peter of Dreux held much ambition for his new town, and he gave its inhabitants exceptional privileges. Thus St.Albin of the Wild Service Tree grew quickly to become an important and prosperous market town. Today we can imagine the astonishment of Earl Peter of Dreux when he first perceived the vast fortress of Richmond and how impressed he must have been to see the huge Richmond Market functioning in all its medieval glory.
King Henry III of England lent Peter of Dreux (as Earl of Richmond and his great friend), English auxiliary soldiers to help Peter in his resistance against King Louis IX of France.
In 1230 King Louis IX sent his army to invade Brittany, but the French could not get past the fortress of St Aubin ; Peter’s construction had already proved its worth. The Earl of Chester meanwhile, who commanded Peter’s english troops, managed to capture all the equipment and provisions of the french army thus obliging the invaders to desist !
In 1427, Duke John V (son of the last breton duke to be also Earl of Richmond ) confirmed the privileges of the town of St Aubin du Cormier, and in 1435 he had the chapel built in the interior courtyard and improved the fortifications. Finally, in the 15th century under the last Duke of Brittany Francis II, yet more work was carried out to make the fortress even more impregnable.
However, during the War of Breton Independence in 1487, the french siege of the castle succeeded due to technical developments in artillery.
The French bombarded the walls with a devastating intensity, breaching them with a hole large enough to let five or six men pass abreast. The courageous old defending captain, William Rosnyvinen, was obliged by his soldiers to surrender after a redoubtable resistance by these thirty or forty men against thousands of french troops. Rosnyvinen would have otherwise gone down buried underneath the rubble.
After the breton defeat at the Great Battle of St.Albin the following year in 1488, the french army completely destroyed the remains of the castle. But they deliberately left one side of the keep still standing, (which we can still see today – a witness to the skill of Duke Peter’s stonemasons), in order to remind the Bretons who had won the Battle of St. Albin.
Over five handed years later, a walk around the ruins of the castle evokes romantic feelings in those who open their hearts, so perfectly and respectfully has nature been allowed to colonise the old stones.
SOURCES:
– « The History of Richmond » by Christopher Clarkson (1821)
– « Sentinelles de la Bretagne » par Yann Bouëssel du Bourg
– Richmond and District Civic Society (Koun-Breizh, 1988)
– English Heritage
Davy French / Musée Archipel Breton